A deux pas de l’Opéra, une pépite vient tout juste d’ouvrir ses portes. Un lieu hybride qui mélange restaurant, salles de travail, espace pour pratiquer le yoga et pop-up store. Le tour du proprio avec Emilie Vazquez, cofondatrice du Shack Paris.

 

Début mars, invitée à visiter un nouveau lieu qui devait ouvrir ses portes moins de 10 jours après, je n’avais pas réalisé que j’allais devoir enjamber des ouvriers encore en plein ouvrage et surtout blanchir mes escarpins de poussière de plâtre !

 

Mais passées les lourdes portes en bois, la découverte des anciennes imprimeries de la maison d’édition Calmann-Levy finit de me convaincre que je n’avais pas fait le déplacement pour rien.

 

Caché derrière le Musée du Parfum Fragonard, 1500 m2 d’histoire conçu par Henri Fèvre et un certain Gustave Eiffel. En 1867, Michel Lévy, qui a repris les rênes de la maison d’édition avec son frère Calmann, décide contre l’avis de tous, de traverser la Seine et fait le pari de s’installer Rive droite, dans un quartier en pleine mutation.

Il rachète à la ville de Paris un terrain vague de plus de 1000 m2 allant de l’impasse Sandrié jusqu’à la rue Scribe, derrière ce qui sera le futur Opéra Garnier.

 

Pour la réalisation de son projet, Michel Levy décide de faire appel à Henri Fèvre, architecte méconnu, dont le seul fait d’arme à l’époque fut d’être le beau-frère du peintre Edgar Degas. Mais pour habiller sa surface de 11 mètres de hauteur sous plafond, l’architecte décide de faire appel à un jeune ingénieur : Gustave Eiffel.

Résultat : une verrière frappée par une lumière zénithale, des coursives sécurisées par des balustrades ouvragées et un majestueux escalier à deux volées.

Tout autour de la salle principale se déploient des galeries occupées par de grands casiers en bois servant à recevoir les livres et leurs escaliers coulissants pour y accéder.

 

Tous ces joyaux protégés aujourd’hui par un titre de Monument historique, ont dicté la transformation de l’illustre demeure en un refuge pour les parisiens en quête de renouveau.

 

À la tête de ce lieu hybride, un duo familial. Émilie Vazquez, ancienne Directrice Digital et e-commerce Monde d’Accor et son père, Philippe Bourguignon, homme d’affaires emblématique du secteur du tourisme (Accor, Disneyland Paris, Club Med…).

 

Le Shack doit ouvrir dans 10 jours et rien ne semble terminé. Mais l’étendue de l’œuvre ne semble pas ébranler la maitresse de maison, elle en a vu d’autres ! C’est donc, sans se départir d’un large sourire, et en saluant chaque ouvrier par son prénom, qu’Émilie nous avait fait découvrir ce chantier titanesque début mars. Elle nous a raconté l’histoire des moindres recoins, promis des espaces différents pour travailler, boire ou se restaurer et s’est illuminée quand elle parlait de chaque pièce du mobilier qu’elle a chiné avec Sandrine Cresswell-Coblence, l’architecte/amie a qui elle a confié la lourde tâche de transformer ce lieu chargé d’histoire.

 

 

L’inauguration du petit dernier de la famille Bourguignon aura donc lieu… le 16 mars ! C’est sans compter sur le raz de marée qui allait s’abattre sur le monde entier et mettre en pause son fabuleux projet.

 

 

Mais cette ouverture retardée pour cause de confinement national n’aura pas entaché le moral d’Émilie. Dès le 11 mai, on est de retour au 4, impasse Sandrié et on découvre enfin son projet fou terminé. Un pari réussi lorsque l’on découvre sous la sublime verrière Eiffel, la salle de restauration et ses tapis chinés mettant en valeur les carreaux de ciment d’époque. Le bar monumental en zinc recouvert d’un superbe carrelage portugais en 3D semble, lui avoir toujours été là, tant il s’accorde parfaitement avec les casiers en bois. Ces derniers servent maintenant d’écrin aux produits vendus au Shack : bouteilles de vins, vaisselles en porcelaine et même masques en tissu.

 

 

 

 

Les 45 pièces ont été transformées en dix univers distincts, à la décoration cosy.

 

 

Au rez de chaussée, le patio accueille les clients pour boire un verre, prendre un petit déjeuner ou encore goûter à la carte gourmande concoctée avec des produits de saison du chef Alexandre Bagheri-Poubanne. Et pour une petite séance de shopping, il y a même un pop-up store. On y trouve une sélection de vêtements Vintage et des d’accessoires réalisés par la maman d’Émilie et ses copines « Les Shackettes ».

 

Un majestueux escalier à deux volées droites mène aux étages supérieurs. Les anciens bureaux des correcteurs de la maison d’édition, abritent désormais des salles de travail et de réunions accueillantes. Certaines pouvant recevoir jusqu’à 40 personnes. Au bout du couloir on trouve même un studio de podcast entièrement équipé.

 

 

Ici le télétravail prend tout son sens !

 

Vous en avez assez de votre routine canapé / PC ? Le Shack vous sort de votre train-train quotidien, installé depuis le début du confinement.

Cheminées, moulures et parquet d’origine voisinent avec les murs recouverts de papiers peints, de couleurs vives ou encore d’une immense fresque.

 

Des espaces dédiés à la créativité et au bien-être des équipes.

Ma salle préférée ? J’hésite… La « Alphonse » avec la Gibson de Johnny Cash qui trône au-dessus du canapé ? Ou la « Dining Room » dotée d’une authentique platine vinyle en état de fonctionnement ? Mon cœur balance.

A vous de me dire laquelle aura votre préférence.

 

En bonus : un sous-sol gigantesque taillé pour les sessions de développement personnel, de bien-être, de coaching et même de fly-yoga.

Et des ateliers de team building “made @Le Shack”, imaginés et conçus sur mesure : cours de pâtisserie avec un Grand Chef, cours de mixologie, séances d’improvisations théâtrales, atelier de peinture en équipe avec un street artist, murder party géante…

 

Alors marre de procrastiner chez vous ou de vous sentir seul ? Que vous soyez entrepreneur, indépendant ou tout simplement à la recherche de l’espace de travail idéal, le Shack va devenir votre nouveau QG !